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2007-04-26

Médecine alternative c'est aussi: phytothérapie

"La nature est le meilleur médecin, elle guérit
le 3/4 des malades et, en plus, elle ne dénigre
jamais ses confrères", disait Galen.

Malgré toute la robustesse dont il faisait preuve
au début de son existence, Homo Sapiens tombait
quand même malade ne serait-ce que de temps en temps,
dans sa recherche continue de nourriture et de refuge,
en faisant face à toute sorte de mésaventures qui
le guettaient à chaque pas.

Les animaux: chiens, loups et chats mangent de
l'herbe, connue sous le nom de "Chiendent"
(Agropyron repens; Elytrigia repens; Elymus
repens), lorsqu'ils souffrent de maux d'estomac.
Le chiendent a des propriétés purgatives,
vermifuges et diurétiques. Il y a aussi des
animaux qui "mettent" sur leurs blessures, des
plantes à propriétés cicatrisantes.

Les faisans canadien, infestés par des vers
intestinaux, se mettent à picorer les graines
toxiques de Rhus toxicodendron, alors que,
d'habitude quand ils ne souffrent de rien,
ils les évitent.

Tout comme les animaux, l'homme a pu trouver,
lui aussi, non seulement les herbes qui lui
servent de nourriture, mais aussi celles qui
soulagent ses maux. La découverte et
l'identification des bonnes herbes, et leur
séparation de celles mauvaises (empoisonnantes),
n'a pas été facile et a coûté des milliers de
vies humaines.

Les débuts de la phytothérapie (terme inventé par
August Soin, du grec "phiton"=plante, en 1865),
se perdent à travers la brume des temps.
En Syrie, sur les murs d'une grotte vieille de
40 000 ans, des dessins de plantes ont été
découvertes il y a quelques années, il s'agirait
de plantes qui sont toujours utilisées en
thérapeutique de nos jours.

Cependant, les plus vieux témoignages écrits qui
existent, se trouvent sur les tablettes
pharmacologiques sumériennes de la ville de Nippur
(elles datent de l'an 2100 avant notre aire), où
l'on trouve mentionnées deux plantes médicinales:

> La jusquiame noire ou, en latin, Hyosciamus niger;

> le pavot, en latin papaver somniferum;

Sur le papyrus égyptien Ebers, découvert par
l'égyptologue allemand Georg Ebers (1837-1898),
écrit beaucoup plus tard (1550 avant notre ère)
on retrouve aussi quelques recettes de plantes:

> Le ricin contre la constipation;

> la jusquiame contre la mélancolie.

Les vieux chinois ont toujours été d'imbattables
spécialistes des plantes médicinales, et ce sont
eux qui ont mis au point la première pharmacopée
dénommée "Pen tsao king", dans laquelle sont
décrites de nombreuses plantes avec leur mode de
préparation et d'utilisation thérapeutique.

Après qu'Hippocrate aie initié les bases de la
médecine rationnelle, en éliminant toute pratique
liée à la magie ou à diverses croyances, la médecine
grecque a utilisé, pour guérir les maladies, à côté
de la "diaita" (diétothérapie), la gymnastique, de
l'air frais et des plantes médicinales sous forme
d'infusions, des cataplasmes et des bains.

Le médecin gréco-romain Galen, a formulé les
premières règles de préparation des remèdes à base
de plantes (extraits, pommades, sirops) à l'aide
d'eau, de vinaigre, d'alcool, etc.
D'après Herodot, nos ancêtres connaissaient et
manipulaient beaucoup de plantes, qu'ils ont continué
à utiliser pour leurs vertus thérapeutiques au fil
des temps. Ces mêmes informations, ressortent aussi
des documents historiques.

Au début du XXe siècle, l'intérêt pour les plantes
médicinales a connu une diminution suite à
l'isolation de substances actives, et à la
fabrication de médicaments de synthèse, beaucoup
plus facile à administrer et à conserver, et
- pourquoi pas l'admettre - beaucoup plus efficaces.

Néanmoins, au cours des dernières décennies on
assiste à un retour aux traitements naturels,
avec en premier lieu, les plantes médicinales,
suite aux nombreux accidents produits par les
médicaments de synthèse, surtout lorsqu'ils sont
utilisés fortuitement, ou sans l'avis d'un
médecin (automédication). Ceci sans parler de la
multitude d'effets secondaires qui demeurent l'un
des plus grands problèmes de la thérapeutique moderne.

L'OMS a eu un rôle prépondérant dans la revalorisation
des plantes médicinales, en faisant l'inventaire,
dans plus de 90 pays, d'à peu près 20 000 espèces
de plantes à propriétés thérapeutiques, vérifiées
par la médecine populaire. En fait, les plantes
médicinales ont constitué en permanence, la matière
première de plus de la moitié des spécialités
pharmaceutiques, si l'on prend aussi en considération,
les antibiotiques.

D'après certaines statistiques, entre 1974 et 1979
les laboratoires de spécialité du monde entier,
ont utilisé plus de 5000 tonnes de coquilles de
quinine, 3000 tonnes d'aloe, 1000 tonnes de feuilles
de digitale, etc.

Les effets thérapeutiques des plantes sont dues
aux substances actives qu'elles contiennent
connues sous le nom de:

> Alcaloïdes;

> Glucosides;

> Tanins;

> Vitamines;

> Huiles essentielles (synon.H.volatiles; H.éthériques);

> Oligoéléments;

> Bioflavonoïdes; etc.

Ces substances, vrais "médicaments de la nature",
se trouvent dans l'ensemble de la plante, ou
concentrées au niveau des fleurs, des grains,
de la tige ou de la racine.

La phytothérapie moderne utilise des produits
extraits de plantes, incorporés dans des
solutions, tablettes, pommades, suppositoires, etc.
Elles sont plus facile à conserver et à administrer,
et plus actives que les préparations traditionnelles.

Mais, qui dit phytothérapie, dit aussi, aromathérapie et gemothérapie:

à suivre...

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