Médication naturiste, médecine traditionnelle, traitements alternatifs (suite)

La réponse:

Parce que le médicament aussi simple soit-il, est
susceptible de provoquer des effets secondaires
graves, voire mortels. À commencer par l'exemple du
pyramidon, retiré depuis longtemps pour agressivité
spécialement envers les globules blancs, en passant
par le Vioxx, cet anti-inflammatoire non stéroïdien,
retiré récemment à cause des complications
cardio-vasculaires qu'il engendrait, les exemples
peuvent continuer mais ils sont tellement nombreux
que j'ai jugé plus utile de donner l'adresse d'un site
qui fournit les listes des médicaments retirés
(en France, peut-être dans d'autres pays aussi),depuis
les années 80:
www.prescrire.org

Le médicament peut devenir -théoriquement à n'importe
quel moment- un "poison", qui, au lieu de soigner ou
améliorer les maladies, il en produit d'autres,
maladies médicamenteuses ou en termes médicaux:
maladies iatrogènes. Une telle maladie peut avoir
diverses manifestations, en allant des simples
brûlures d'estomac et des éruptions cutanées, jusqu'aux
intoxications graves, voire fatales!

Au cours des dernières années, sur la liste des
causes de décès dans les pays développés, les
intoxications médicamenteuses occupent la 4ème place,
derrière les maladies cardiovasculaires, le cancer
et les accidents de circulation. A leur tour, les
cas de maladies médicamenteuses (dont l'hépatite
médicamenteuse et toxique) représenteraient
(D'après Science et vie) aux environs de 20% de
la totalité des cas d'hospitalisation.

Les responsables de cette paradoxale situation sont,
selon Jean Bernard, les malades eux-mêmes qui prennent
inconsciemment et d'une manière totalement absurde,
des produits médicamenteux parfois très dangereux!,
ensuite il y a les médecins qui prescrivent souvent
"à la sauvette", et puis les laboratoires
pharmaceutiques qui, dans les pays occidentaux, pour
- des raisons évidentes :) -, entretiennent cet état
des choses.

Alors, confrontée à cette imprévisible et fort
déplaisante situation, manifestée dans le monde entier,
l'OMS a pris une position nettement favorable envers
les tendances de revalorisation, qui viennent de la
part des thérapies traditionnelles telles que:
l'acupuncture, la phytothérapie, la diètothérapie,
l'hydrothérapie, etc, connues également sous le nom
de: thérapies non-conventionnelles.

Ce qui est intéressant dans ce contexte, c'est
qu'elles jouissent actuellement d'une audience
de plus en plus élevée chez le grand public,
même dans les pays qui possèdent une industrie
pharmaceutique avancée,ce qui n'est probablement
pas une coincidence!

On est donc amenés à penser le suivant: si les
médicaments sont tellement dangereux, ne devraient-on
pas y renoncer et plutôt les remplacer par des
thérapies naturelles ou "douces",(comme on les
nomme souvent pour leur inoffensivité envers
l'organisme)? Non, pas du tout !, le problème
n'est pas là. Le médicament a été, est, et restera
l'une des plus valeureuses acquisitions scientifiques,
sans laquelle la vie devient difficile à concevoir,
y renoncer devient alors non seulement impossible mais
aussi inimaginable.

Le médicament devra cependant être pris seulement
lorsqu'il y a besoin absolut, uniquement à l'indication
expresse du médecin, et non pas quand bon nous semble !.
Il ne faut pas oublier non plus que bon nombre de maladies
peuvent bénéficier de thérapies naturelles, qui offrent
à l'organisme des conditions de mobilisation -beaucoup
plus rapide et plus efficace- de ses propres moyens
d'auto-guérison, dont, disait Hoff très suggestivement:
"Inwendigarzt" (le médecin de l'intérieur).

D'ailleurs, Hippocrate avait bien.."prévu" ces modalités
d'auto-guérison il y a à peu-près 2500 ans. Ce n'est pas
pour rien qu'il était, et demeure toujours, nommé
"le père de la médecine". C'est toujours lui qui appliqua
au traitement des différentes affections, le principe:
"laissez la nature soigner", par la nature il voulait bien
dire, l'organisme.